La beauté, un bien de consommation? - idée de beauté intérieure # 4

Est-ce qu’il peut y avoir trop de beauté? Est-ce que le fait de s’entourer de beauté rend insensible? Est-ce qu’il faudra réapprendre la vraie valeur de la beauté? Quitte à faire des cures de laideur comme on fait un jeûne pour réapprendre le goût sublime d’une tomate de jardin, gorgée de soleil?

En tant que photographe je constate que nous sommes submergés d’images. Tout le monde prends des photos à tout moment. J’étais dans un monastère ouvert au public. Tout le monde prenait des photos comme s’il y avait urgence. Personne regardait, personne prenait le temps de s’imprégner, de laisser agir le lieu, les gens consommait la beauté de ce monastère pour courir voir les prochaines merveilles.
 
Et si on ralentissait? Il y a bien un mouvement Slow Food pour réapprendre le goût (entre autres). Exerçons-nous donc aussi à la Slow Beauty et laissons nous submerger par la beauté. Prenons le temps de contempler. Arrêtons de courir, slow is beautiful. Pourquoi pas là, tout de suite, faire une petite pause de beauté?
 
Il m’arrive, quand je mange par exemple une tartine pour le petit-déjeuner, de penser aux champs de blé, au soleil et à la pluie, à la terre, le vent, les insectes, les oiseaux dans le ciel et les nuits étoiles au-dessus de mon champs. Aux mains du paysan qui a conduit le tracteur pour semer et pour recolter, aux moulin et à la boulangère qui a petri la pâte, aux feu de bois du four. Et je trouve tout à coup une beauté dans ma tartine qui me nourrit corps et âme. La beauté se consomme pas trop mal, finalement.
 

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